Voilà plusieurs mois que les discussions sur la réforme statutaire de la catégorie B et l’intégration en catégorie A des professionnels, dont les diplômes sont reconnus dans un cursus universitaire Licence Master Doctorat, ont commencé. Depuis l’ouverture de ce chantier, les propositions du ministère sont aux antipodes des attentes des salariés, et les propositions des organisations syndicales ne sont pas entendues ! Alors que SARKOZY promettait, dès son élection, une reconnaissance au niveau Licence pour les Infirmier(e)s, dans le même temps il pratiquait un véritable « CHANTAGE » en remettant en cause le départ anticipé à 55 ans pour l’ensemble des agents qui seront reclassés dans la nouvelle grille de la catégorie A, c’est-à-dire : · les futurs infirmiers (diplômés en 2012), · les infirmiers spécialisés (IADE-IBODE-Puér.) et cadres de santé (à partir de juillet 2012), · les infirmiers actuellement classés en catégorie B, et qui opteront pour un reclassement en catégorie A, à partir de décembre 2010. Rappelons que seul le grade Licence a été accordé, pas le Diplôme Licence ! C’était une première tromperie ! La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, persiste à vouloir allonger la durée de travail à soixante ans au lieu de cinquante-cinq ans, sous prétexte que le diplôme d’État est maintenant reconnu à bac+3. C’est FAUX ! Les infirmier(e)s spécialisé(e)s peuvent en témoigner, passé(e)s en Cat. A avec le maintien de la pénibilité et donc du départ en retraite à 55 ans. En 2012, les diplômés des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) seraient donc en catégorie A. Dès décembre 2010, les infirmier(e)s en postes auraient six mois pour choisir de rester en catégorie B ou de grimper en catégorie A. Après, il sera trop tard…. Alors, travailler plus longtemps pour gagner plus ?...De qui se moque-t-on ? Les Infirmier(e)s qui feront le choix de maintenir l’ouverture de leur droit à la retraite à 55 ans resteront en catégorie B. Dans ce cas, le gain mensuel moyen par agent dans la nouvelle grille sera de 23 euros. Pour celles et ceux qui intégreront la catégorie A et qui accepteront de travailler 5 années supplémentaires, le ministère a promis des augmentions de 2 500 € par an. (sur le dernier échelon…mais encore faudra t’il pouvoir l’atteindre !) Mais, en réalité, il s’agit d’une augmentation mensuelle de 110 € en moyenne, à partir de 2016, sachant que le dernier grade ne sera atteint qu’au bout de 32 ans de travail. Au passage, le choix de la catégorie A fait perdre la bonification d’une année pour 10 années de service effectif ! Avec cette réforme, pour un même exercice, dans un même service, avec les mêmes patients à prendre en charge et en réalisant les mêmes soins, des professionnels au même diplôme avec la même ancienneté…seront rémunérés différemment et n’auront pas la même reconnaissance de la pénibilité! C’est contraire au principe d’égalité de traitement dans la fonction publique. Si le gouvernement ne veut plus reconnaître la pénibilité du travail des infirmier(e)s, il s’attaquera ensuite aux autres professions qui peuvent partir à 55 ans (Aides-soignants, AMP, ASH, Buandier(e)s, …). Derrière toutes ces manoeuvres, c’est l’âge du départ à la retraite qui est remis en cause, c’est la régression sociale qui est orchestrée, c’est bien la casse des Services Publics qui est organisée ! Nous devons nous mobiliser pour gagner de vraies augmentations des salaires et des pensions, une vraie reconnaissance de la pénibilité du travail, une réelle prise en compte de notre mission de service de santé publique ! Allons-nous laisser le ministère passer en force un texte qui remet en cause d’une manière aussi radicale nos statuts ? Rejoignez la CGT dans sa lutte contre un projet aussi inique ! Vous trouverez au verso de ce tract un tableau extrait du projet de protocole concernant les infirmier(e)s IDE, qui vous permettra « d’apprécier à sa juste mesure » le futur plan de carrière qui vous attend ! Alençon, le 5 février 2010 Syndicat CGT du Centre Psychothérapique de l’Orne Infirmier(e)s Labellisé(e)s AB…